Voilà, je reviens faire "ma caliméra"...

Mais trop c'est trop!

Un évènement ce matin, a déclenché une colère, voire un désespoir...

j'explique!

J'ai aménagé, il y a quelques mois dans un village dont je ne connaissais rien. Très vite les difficultés ont commencé!

Je suis handicapée (vraie polio), diabétique ID, cancéreuse à l'occasion (pour l'instant 2), "neuropathe", "réthinopathe",  thyroïdie en branle depuis le scandale du Levothyrox, et tous ce qui se rapporte aux suite des cancers et du diabète (sauf pour l'instant la dialyse).... Tous ces mots et maux vous paraissent barbares?, mais ça veut dire que je vois peu, que je ne sens plus mes jambes des pieds jusqu'aux genoux pour l'instant, bref je marche appareillée et avec des béquilles...

J'ajouterai que la MDPH qui s'occupait du Handicap plus ou moins bien, ils nous font souffrir eux aussi, m'a déclaré que à présent j'étais guérie puisque j'avais plus de 60 ans...Je suis passée dans la catégorie "personnes âgées"...

J'ai un véhicule, mais je ne peux m'en servir pour aller faire mes courses, car sinon, à mon retour, la place est prise et je dois me garer à environ 500 mètres... Vous m'imaginez avec béquilles et sacs de courses.... Bref, depuis peu, je me fais livrer mes courses par l'Intermarché du coin et ça me coute 11€ supplémentaire à chaque fois....

Mon tort dans cette vie a été de tout faire pour vivre comme une valide, j'ai travaillé toute ma vie, je suis maintenant en retraite... J'ai eu des enfants que j'ai élevé seule...

Voilà, à présent,  j'en viens aux faits!

A mon arrivée, pour résoudre le soucis de la place de stationnement à proximité de mon habitation, je mettais mon container à la place, mais... et oui, la police municipale est venue me sermonner! Je n'aie pas pris "une prune", mais je n'en suis pas passée loin... J'ai appelé la Mairie qui ne m'a pas envoyé balader, mais qui m'a informée que l'on ne pouvait rien à ma situation du fait que je n'étais que locataire du logement....

Quand je pense à toutes les campagnes publicitaires pour l'accessibilité, à toutes les associations qui se montent, etc pour aider les handicapés, nous n'en sommes vraiment qu'aux prémices... Et la seule phrase qui me vient en tête, c'est :

"On n'achève bien les chevaux", et oui un cheval inutile, on l'abat...

Bref, j'ai rarement abandonné dans ma vie, je me bats contre des moulins à vents (souvent), mais c'est ma seule solution pour continuer d'exister! Je n'en connais pas d'autre...

Mon second problème a été résolu rapidement ; en effet, je suis pourvu comme chacun dans le village, de 2 containers qu'il me fallait porter au bout de la rue, donc toujours cette distance et en plus je devais traverser l'avenue "hyper passante et bruyante)... Vous vous imaginez tirant ou poussant un container avec 2 béquilles sur plus de 500m et aller-retour?

J'ai appelé la Mairie qui m'a dirigé sur la Communauté des Communes, qui en ont parlé aux Responsables, et on m'a accordé le fait que je pose mon container devant la porte... Ouf, enfin un peu de pitié pour ma pauvre carcasse. Merci la com-com!

Hier, j'ai découvert un nouveau problème... il m'a fallut du temps pour le réaliser, mais "les verres", il me faut aussi les apporter au container au bout de la rue... J'en ai un stock à la maison, et en désespoir de cause, je les aie posé dans le container "ordures"... Grand mal m'en a pris, car j'ai retrouvé ce matin, mon container vidé des ordures, mais avec les sacs de verres sur le couvercle (A bon entendeur salut!)

Là je sais que je suis dans mon tort, mais comment faire? Dois je supplier à nouveau qu'on vienne me les porter à l'endroit prévu? et à qui?

Il n'y a même plus de ramassage des encombrants dans le village...

La différence entre VALIDE et NON-VALIDE, elle est là !

Et ne me parlez pas de SOLIDARITE, c'est un leur...

Depuis ce matin, une pensée me turlupine...

"Vieillir pour ne pas mourir ou mourir pour ne pas vieillir..."

Il est évident que quelque chose me "traïne" profondément et entre-autre vieillir en très mauvais état...

Intérieurement, je sens ma fin proche, et j'ai encore envie de me battre, ce qui peut paraitre paradoxal, mais à quoi bon, si c'est pour devenir impotente?

Autour de moi, la famille, les cousins, les amis disparaissent peu à peu, et ça me révolte encore... Mon intérieur est toujours intact, c'est l’extérieur qui devient difficile à gérer....

 Malgré ce, j'ai encore des projets plein la tête, mais sont-ce réellement des projets ou des leurs?

J'avais besoin de le mettre par écrit, car ainsi ça me libérera peut-être un peu l'esprit?

Bonjour à toutes et tous!

Ma période d'introspection se termine, ou du moins je l'espère...

"Réfléchir n'est pas vivre!"

Que pensez-vous de cette première réflexion?

Ce matin, une locution verbale m'est venue à l'esprit :

"Tendre le bâton pour se faire battre."

Me voilà repartie à réfléchir? ...Non, un sujet que je trouve intéressant à partager avec vous... et qui pour mon bien, je suppose, me ramène à la blogosphère.

J'ai envie de rapprocher cette phrase à :

"parler ouvertement".

Oui, lorsque l’on s'ouvre verbalement et que l'on s'exprime ouvertement, on parle avec ses tripes, mais :

1. l'interlocuteur est-il apte à tout comprendre?
2. Se met-on en danger d’avis de faiblesse ou de peur?
3. Est-ce utile?

 Le débat est ouvert!